les 3 meilleurs livres de John Fante

Quel est le meilleur livre de John Fante en 2024 ? Découvrez nos 3 sélections

Sommaire

John Fante est un écrivain américain reconnu pour ses romans qui abordent des thèmes tels que la famille, l’amour, les rêves brisés et la vie dans les quartiers populaires de Los Angeles. Il est considéré comme l’un des précurseurs de la littérature de la Beat Generation et a inspiré de nombreux auteurs tels que Charles Bukowski et Jim Harrison.

Son œuvre la plus célèbre est sans doute « Ask the Dust », publiée en 1939, qui raconte l’histoire d’Arturo Bandini, un écrivain en herbe qui arrive à Los Angeles dans les années 30, avec un rêve: devenir célèbre. Il dévoque les dépreuves de la vie de ces marginaux et déshérités qui vivent dans les quartiers populaires de la ville. Ce livre a été adapté en film en 2006.

Fante a écrit de nombreux autres romans, nouvelles et recueils de poésie au cours de sa carrière. Il est difficile de ne choisir qu’un seul livre comme étant le meilleur de l’auteur, car chacun de ses livres a sa propre histoire à raconter et sa propre saveur. Cependant, après une analyse attentive de son œuvre, nous avons sélectionné trois de ses livres qui, selon nous, représentent le mieux son talent d’écrivain.

Chacun de ces livres offre une plongée profonde dans la vie et les pensées de John Fante, avec des personnages complexes et des histoires captivantes qui vous tiendront en haleine jusqu’à la fin. Nous espérons que cette liste vous donnera envie de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de John Fante et que vous apprécierez ces trois livres tout autant que nous.

Notre sélection n°1

Mon chien stupide

John Fante

Présentation de Mon chien stupide

« Mon chien stupide » est un grand roman écrit par John Fante, qui déborde de compassion et de lucidité acide. Il raconte l’histoire d’Henry J. Molise, un auteur quinquagénaire raté et désabusé, dont la vie est bouleversée lorsqu’un énorme chien à tête d’ours, obsédé et très mal élevé, débarque chez lui un soir.

Dans leur coquette banlieue californienne de Point Dume, ce monstre attachant s’apprête à semer un chaos innommable. Avec son humour loufoque et sa provocation tapageuse, ce roman est un véritable joyau littéraire. La famille de Henry J. Molise va être mise à l’épreuve et ils vont devoir faire face à des situations inattendues.

En résumé, « Mon chien stupide » est un roman qui vous fera passer par toutes les émotions, de l’amusement à l’émotion en passant par l’étonnement. Il est un incontournable pour les amateurs de littérature humoristique et provocatrice.

Notre avis de Mon chien stupide

Mais j'ai été agréablement surpris par l'écriture vive et corrosive de Fante, qui dépeint avec justesse les dessous d'une famille qui a atteint ses limites. Le narrateur, Henri Molise, est un quinquagénaire qui n'a pas réussi sa vie d'écrivain ni celle de père, et qui voit surgir dans sa vie un énorme chien qu'il va appeler "Stupide". Ce chien est en quelque sorte un anti-héros attachant, obsédé sexuel, qui va mettre le bazar dans cette famille, créant des situations drôlastiques et confortant cet écrivain à bout de souffle dans son rôle d'incompris.

L'histoire est à la fois déjantée, grinçante et pleine d'humour, et se lit à la vitesse de l'éclair. Le style de Fante est tout sauf simpliste, et il arrive à décrire les émotions et les actions des personnages avec des termes de la vie quotidienne. Il aborde également des thèmes profonds tels que la crise existentielle et la désillusion.

Notre sélection n°2

Demande à la poussière

John Fante

Présentation de Demande à la poussière

« Demande à la poussière » est un roman écrit par John Fante qui raconte l’histoire d’Arturo Bandini, un jeune homme fils d’immigrants italiens. Dans les années trente, il quitte le Colorado pour tenter sa chance à Los Angeles, la ville de tous les espoirs, avec son unique roman en poche et un rêve en tête : devenir un écrivain reconnu.

Arturo est un homme passionné, qui vénère les femmes et la littérature. Il débarque dans une chambre d’hôtel miteuse, prêt à saisir la vie à bras-le-corps. Il va alors s’engager dans une errance sublime parmi les laissés-pour-compte du rêve américain. Il va rencontrer des personnages hauts en couleur, vivre des histoires d’amour passionnées et va tenter de réaliser son rêve.

John Fante, dans la lignée de Faulkner, ouvre une piste balayée par les poussières chères à l’Ouest sauvage. Il nous emmène au bout d’un parcours rempli de détours, de cuites et d’amours sans lendemain, qui se termine sur l’océan Pacifique. « Demande à la poussière » est un roman qui précède Charles Bukowski ou Jim Harrison, un roman qui va vous captiver et vous faire ressentir les émotions d’Arturo Bandini.

Notre avis de Demande à la poussière

L'écriture de Fante est à la fois poétique et brute, elle saisit l'essence de la vie quotidienne des personnages, leur donnant ainsi une profondeur incroyable. Le protagoniste, Arturo Bandini, est un personnage complexe et antipathique, mais c'est précisément cette complexité qui m'a permis de développer une haine folle envers ce bon à rien. Le langage raciste, dû au contexte historique et à l'intolérance du personnage principal, est parfois difficile à supporter, mais je comprends son utilisation dans ce contexte.

Le style de John Fante est similaire à celui de Bukowski, mais il possède une sensibilité différente, plus douce, qui me permet de m'immerger dans des endroits de désolation et d'expérimenter la tragédie humaine sans être contraint. Ce livre m'a bouleversé, m'a fait mal, mais c'est ce qu'on attend d'un bon livre. Je comprends maintenant pourquoi Charles Bukowski aimait tant John Fante et en particulier ce roman autobiographique. Il présente la vie de John Fante à travers son alter-ego Arthuro Bandini, celui-ci se trouve dans le désarroi le plus total au niveau de sa situation physique et psychologique : instable.

C'est un livre à lire pour en apprendre sur sa vision pessimiste et subjective, où il ne cache aucun sentiment ni émotion.

L'écriture est particulière, proche de la façon dont les gens parlent, et c'est cette proximité qui rend cette histoire si captivante. Je suis devenu un fervent admirateur de John Fante et je continuerai à lire ses livres.

Notre sélection n°3

Bandini

John Fante

Présentation de Bandini

« Bandini » est un roman écrit par John Fante qui raconte l’histoire d’Arturo Bandini, un personnage complexe et ambigu. Il est à la fois bon et méchant, généreux et voleur, il détruit d’une main ce qu’il construit de l’autre. Il est un personnage qui reflète les frustrations de l’enfance.

Arturo est un jeune homme qui a grandi dans un milieu difficile, il est confronté à la rudesse de la vie et à l’implosion de son couple parental. Il se retrouve alors face à une réalité qui le dépasse, tout comme son père maçon qui se retrouve impuissant devant l’hiver qui l’empêche de travailler.

John Fante a réussi à créer un personnage complexe et attachant qui ne craint pas de montrer ses émotions. Charles Bukowski a d’ailleurs déclaré : « Enfin, voilà un homme qui n’a pas peur de ses émotions. » Ce livre a été traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent et comporte une postface de Philippe Garnier. Il est devenu culte et est considéré comme un des meilleurs romans de John Fante.

Notre avis de Bandini

Cette fois-ci, nous retrouvons Arturo quelques années plus tôt, à l'âge de 14 ans, dans une petite ville du Colorado. L'auteur John Fante nous dépeint avec une grande acuité les relations complexes entre Arturo, son père Svevo, un maçon immigré italien un peu volage, et sa mère Maria, une bigote amoureuse qui élève consciencieusement ses trois garçons dans la misère.

Les émotions des personnages sont décrites avec une grande finesse, passant de l'humour à la tendresse en passant par la cruauté. Le style d'écriture de John Fante est à la fois poétique et brut, comme une peinture à l'huile qui capture à la fois la lumière et l'ombre de la vie quotidienne. Ce roman qui date de 1938 est une révélation de l'immense talent de son auteur, inspirateur évident de Charles Bukowski, de John Irving ou d'Augusten Burroughs. Si vous ne connaissez pas encore John Fante, je vous recommande vivement de découvrir "Bandini" d'urgence, acheté d'occasion pour les études, car les livres méritent d'être lus par plusieurs lecteurs.

Ce roman se lit avec une grande facilité, comme une symphonie qui accompagne les sentiments humains de manière simple. Il nous raconte les quelques mois de la vie d'un gamin d'immigrés italien qui se sent et se veut américain ! C'est un régal pour les amateurs de littérature.

Le mot de la fin​

John Fante était un romancier, nouvelliste et scénariste américain qui a vécu au XXème siècle. Il était fils d’un immigré italien qui exerçait la profession de maçon. Ce dernier était connu pour être un gros buveur et violent, et il a abandonné sa famille au moment de la crise de 1929. John Fante a déménagé à Los Angeles à l’âge de 20 ans pour y travailler dans une conserverie de poisson et pour exercer de nombreux petits boulots pour survivre. Il était un grand lecteur passionné et a commencé à écrire des nouvelles. Il a été publié pour la première fois en 1932 dans la revue prestigieuse « The American Mercury ». Cependant, son premier roman, « La route de Los Angeles » (« The Road to Los Angeles », 1933), jugé trop provocateur, n’a pas été publié de son vivant.

En 1937, il a rencontré Joyce, une étudiante fortunée, éditrice et écrivain, qu’il a épousée. Cette rencontre lui a permis de se consacrer à ses deux passions : le golf et le jeu. C’est en 1938 que son roman le plus célèbre, « Bandini », a été publié. Il a ensuite mené une carrière de scénariste à Hollywood qui lui a permis de vivre confortablement. En 1952, il a été de nouveau publié avec le livre « Pleins de vie » (« Full of Life ») qui a connu un grand succès. De 1950 à 1956, John Fante a vécu dans l’abondance, travaillant notamment pour la Fox et la MGM, et il a été nommé aux Oscars du meilleur scénario en 1957 pour « Pleins de vie ».

Il est tombé dans un certain oubli jusqu’à ce que Charles Bukowski, qui le vénérait, entreprenne avec son ami et éditeur John Martin de Black Sparrow Press, de rééditer « Demande à la poussière » (« Ask the Dust », 1939). La situation matérielle de Fante s’est améliorée grâce à l’éditeur et à Bukowski qui ont redécouvert son œuvre auprès du grand public. À la fin de sa vie, en 1978, il est devenu aveugle et paraplégique en raison des complications de son diabète. Il a dicté son dernier roman, « Rêves de Bunker Hill » (« Dreams from Bunker Hill », 1982) à sa femme Joyce.

Ses romans sont largement autobiographiques et son personnage principal, Bandini, est à son image : écrivain, joueur, menteur, féru d’art et de philosophie.

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