les 2 meilleurs livres de thomas bernhard

Quel est le meilleur livre de Thomas Bernhard en 2024 ? Découvrez nos 2 sélections

Sommaire

Thomas Bernhard est considéré comme l’un des plus grands écrivains autrichiens de tous les temps. Il a écrit une série de romans, de pièces de théâtre et de récits de non-fiction qui ont captivé les lecteurs du monde entier. Sa prose est incisive, provocatrice et souvent dérangeante, reflétant ses propres obsessions et frustrations avec la société autrichienne et la vie en général.

Parmi les œuvres de Bernhard, il est difficile de choisir un livre qui représente le mieux son talent en tant qu’écrivain. Cependant, certains de ses livres sont considérés comme des chefs-d’œuvre absolus de la littérature autrichienne et méritent une attention particulière.

Notre sélection des meilleurs livres de Thomas Bernhard se concentre sur deux de ses œuvres les plus célèbres et les plus influentes. En lisant ces deux livres, les lecteurs peuvent découvrir la profondeur de la réflexion de Bernhard sur la condition humaine, ainsi que sa capacité à créer des personnages complexes et des histoires captivantes. C’est pourquoi nous croyons que ces deux livres sont les meilleurs choix pour ceux qui cherchent à découvrir ou à redécouvrir l’écriture de Thomas Bernhard.

Notre sélection n°1

Des arbres à abattre: Une irritation

Thomas Bernhard

Présentation de Des arbres à abattre: Une irritation

« Des arbres à abattre : Une irritation » est un roman traduit de l’allemand par Bernard Kreiss. Il raconte l’histoire d’un comédien du Burgtheater qui, lors d’un dîner en son honneur, après la première de sa pièce, ne peut s’empêcher de crier : « Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre! » Cette phrase est à la fois un cri de coeur et un cri de guerre contre la société artistique viennoise que l’auteur-narrateur abhorre. Il s’est coupé de cette société il y a trente ans, mais il se rend compte qu’il n’a pas réussi à s’en éloigner complètement.

La phrase « Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre » symbolise un désir de retourner à un état naturel, loin de l’artifice social. Elle exprime également la frustration et l’irritation que ressent le narrateur face à cette société qu’il méprise, mais à laquelle il appartient toujours. Ce livre est un récit sur les difficultés de rompre avec son passé et de s’éloigner des personnes et des choses qui nous font souffrir.

Notre avis de Des arbres à abattre: Une irritation

Thomas Bernhard dépeint avec une finesse ironique les personnages de cette scène mondaine viennoise, révélant leurs défauts ignobles lors d'occasions variées - un enterrement, un repas à l'auberge, un dîner artistique. Le style de l'auteur rappelle celui de Thomas Bernhard, et il est difficile de ne pas être dépaysé dans cette ville où tout est horrible.

Ce qui m'a le plus frappé dans ce livre, c'est la remise en question constante du narrateur-héros. Il se pose la question de comment il peut déprouver de la haine envers la société artistique alors qu'il en fait partie. Ce questionnement est à la base de l'intrigue et donne une dimension supplémentaire au livre.

Il est également intéressant de noter que l'auteur a écrit ce livre alors qu'il était encore jeune. Il fait preuve d'intelligence, de finesse et d'ironie raffinée, et il est difficile de ne pas être impressionné par son talent. La préface de Canetti est également à ne pas manquer.

En finissant ce livre, on ne peut s'empêcher de se demander comment l'humanité peut encore croire au progrès culturel alors qu'il y a des écrivains comme Bernhard. Sa voix est unique dans la littérature, et c'est un livre à lire et à relire. C'est à la fois tragique et comique, et il contient des références à l'autobiographie de l'auteur. Il est un ouvrage qui mérite d'être étudié en profondeur, et il contient des phrases comme "dans le fauteuil à oreilles" qui reviennent régulièrement.

Notre sélection n°2

Extinction: Un effondrement

Thomas Bernhard

Présentation de Extinction: Un effondrement

Le livre « Extinction » raconte l’histoire de Murau, un membre d’une famille traditionnelle qui hérite d’un domaine qu’il n’a pas l’intention de gérer. Il retourne dans le château familial en Autriche pour enterrer ses parents et son frère, morts dans un accident de voiture. Dans ce lieu imposant, qui a été à la fois respecté et violé par son père, ancien membre du parti nazi, et par sa mère, amante de l’archevêque Spadolini, haut dignitaire du Vatican, Murau se remémore le passé et les souvenirs perturbants pour se libérer de cet univers étouffant et « éteindre » définitivement tout ce qui le relie encore à son enfance et sa jeunesse.

L’auteur, Thomas Bernhard, utilise une analyse familiale corrosive et jubilatoire pour mettre en scène des personnages vils et grossiers, comme des marionnettes dans une tragédie moderne remplie d’amertume.

Notre avis de Extinction: Un effondrement

Thomas Bernhard a su créer un style puissant et envoûtant à travers des phrases longues et répétitives, qui martèlent son propos jusqu'à ce qu'il vous envahisse l'esprit.

Le livre raconte l'histoire de Murau, un homme qui reçoit un télégramme lui annonçant la mort de ses parents et de son frère dans un accident de voiture. Il quitte Rome pour retourner en Autriche et assister aux funérailles, tout en prenant possession de la vaste propriété familiale de Wolfsegg. Ce qui suit est un déchaînement de critiques acerbes de tout et de tous, notamment de sa famille, de son pays et de la société autrichienne. Les cinq cents pages du livre, découpées en deux chapitres, sont remplies de propos diffamatoires et d'attaques contre l'Etat, mais cette forme de propos, bien que difficile à accepter, a su révéler un style époustouflant.

Le livre est écrit de manière à vous faire ressentir les émotions et les actions des personnages de manière réaliste, utilisant des termes de la vie quotidienne pour décrire les émotions et les actions des personnages. Les événements de l'histoire sont décrits à travers des points de vue différents, comme celui d'un personnage secondaire ou d'un observateur extérieur.

"Extinction: Un effondrement" est un livre fascinant, qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. Thomas Bernhard est un écrivain talentueux qui a su créer un style unique et captivant, malgré les critiques qu'il a suscitées dans son pays. C'est un grand livre qui mérite d'être lu.

Le mot de la fin​

Thomas Bernhard est un écrivain et dramaturge autrichien qui a marqué l’histoire littéraire de son pays. Il est né à Salzbourg en 1931 et a grandi dans une famille marquée par la maladie, notamment celle de sa mère atteinte de tuberculose. Son grand-père maternel, qui a eu une grande influence sur lui, était un fervent adepte du national-socialisme, ce qui a profondément influencé sa vision de la société autrichienne.

Après avoir étudié à l’Académie de musique et d’art dramatique de Vienne et au Mozarteum de Salzbourg, il a voyagé à travers l’Europe, en Italie et en Yougoslavie. Il est revenu à Vienne pour poursuivre ses études et y a débuté sa carrière littéraire avec son premier roman, « Gel », publié en 1963. Ce livre a remporté de nombreux prix et lui a valu une reconnaissance internationale.

Il a également écrit de nombreuses pièces de théâtre qui ont été jouées dans de nombreux pays, y compris en France à partir de 1960. En 1970, il a remporté le prestigieux prix Georg Büchner, la plus importante récompense littéraire d’Allemagne occidentale.

Entre 1975 et 1982, il a publié un cycle de cinq œuvres autobiographiques, « L’Origine », « La Cave », « Le Souffle », « Le Froid » et « Un enfant », qui ont permis aux lecteurs de découvrir les principales sources d’inspiration de son œuvre. Thomas Bernhard est connu pour son style singulier, misanthrope et pour sa relation d’amour et de haine avec son pays. Il est considéré comme l’un des auteurs les plus importants de la littérature germanique d’après-guerre. Il a écrit 250 articles, 5 recueils de poésie, 31 grands textes en prose et nouvelles, 20 pièces de théâtre.

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