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Italo Calvino est considéré comme l’un des écrivains les plus importants de la littérature italienne du XXe siècle. Il est connu pour son style original, sa poésie merveilleuse et sa capacité à raconter des histoires à la fois surréalistes et profondes. Il a écrit de nombreux romans, nouvelles et essais qui ont inspiré des générations d’écrivains et de lecteurs. Dans cet article, nous allons explorer cinq de ses livres les plus remarquables et vous aider à décider lequel est le meilleur.
Calvino a commencé sa carrière littéraire en publiant des poèmes et des nouvelles dans des revues littéraires. Il a ensuite publié son premier roman, « Il sentiero dei nidi di ragno » en 1947. Cependant, c’est avec son roman « Le città invisibili » en 1972 qu’il s’est fait connaître internationalement. Ce livre a été salué pour sa poésie, sa réflexion sur la ville et sa capacité à créer des images mémorables dans l’esprit du lecteur.
Calvino est également connu pour ses histoires fantastiques et surréalistes. Il a écrit de nombreux romans qui ont exploré les thèmes de l’amour, de la mort, de la folie et de l’utopie. Ses livres ont souvent des personnages mémorables et des histoires passionnantes qui ont laissé un impact durable sur les lecteurs.
En outre, Calvino est également connu pour ses essais sur la littérature. Il a écrit « Pourquoi lire les classiques » en 1982 qui est un essai sur l’importance de la lecture des classiques pour la compréhension de soi-même et de la société. Il a également écrit « Sous le soleil jaguar » en 1984, un essai sur les mythes et les symboles de l’Amérique latine.
Il est difficile de choisir un seul livre parmi les nombreux chefs-d’œuvre d’Italo Calvino, mais après une analyse attentive, nous avons sélectionné cinq livres qui, selon nous, représentent les meilleurs aspects de son écriture.
Marcovaldo ou Les saisons en ville
Italo Calvino
Présentation de Marcovaldo ou Les saisons en ville
Marcovaldo est un ouvrier pauvre qui vit dans une ville. Il attend avec impatience la chute, mais celle-ci se produit sous une forme inattendue. Il se trouve projeté dans les airs lorsque la barge sur laquelle il se trouve s’échoue sur les bancs de boue qui se sont accumulés sur les rapides à cause de la saison d’eau basse.
En suivant les aventures étonnantes et drôles de Marcovaldo, on découvre notre rapport aux villes. L’auteur, Calvino, a su inventer un personnage qui parle de la poésie, de la fantaisie et de la grâce qui se cachent dans les villes.
Est-ce un livre pour enfants ? Un livre pour les jeunes lecteurs ? Un livre pour les grands ? Calvino laisse cette question en suspens, mais il est certain que c’est un livre pour tous et un livre pour aujourd’hui.
Notre avis de Marcovaldo ou Les saisons en ville
Le style d'écriture est poétique et fluide, transportant le lecteur dans les rues animées de la ville et dans les pensées de Marcovaldo. Les thèmes abordés sont réalistes et inspirants, mettant en lumière la vision du monde pauvre et en difficulté.
L'histoire est racontée à travers les yeux de différents personnages, offrant une perspective riche et diverse des événements. Les personnages secondaires sont tout aussi attachants que le personnage principal, chacun ayant leur propre histoire à raconter. Les émotions et actions des personnages sont décrites de manière vivante et réaliste, permettant au lecteur de s'identifier à eux.
Je le recommande vivement aux jeunes et aux adultes, ainsi qu'à tous ceux qui apprécient une bonne histoire bien écrite. Il est un excellent choix pour les amoureux de la littérature italienne.
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Le baron perché
Italo Calvino
Présentation de Le baron perché
Le jeune Cosimo Piovasco di Rondò est un adolescent qui, suite à une dispute avec ses parents au sujet d’un plat d’escargots qu’il refuse de manger, décide de grimper au chêne du jardin familial en 1767 et n’en redescendra plus. Il décide de s’élancer à la découverte du monde en sautant de branche en branche et d’arbre en arbre. Il étudie la philosophie, s’intéresse à la politique, rencontre des bandits, connaît les joies et les peines d’amour tout en restant perché.
Italo Calvino rend hommage au siècle des Lumières dans ce conte philosophique plein d’humour, d’imagination et d’originalité. Le baron perché est le plus connu des trois volets qui composent le cycle Nos ancêtres, comprenant également Le vicomte pourfendu et Le chevalier inexistant.
Notre avis de Le baron perché
L'auteur, Italo Calvino, nous transporte dans les jardins du domaine familial d'Ombreuse au 18ème siècle, où un jeune garçon, à la suite d'une dispute avec ses parents, décide de s'installer définitivement dans un arbre et de ne jamais en descendre.
Ce conte philosophique nous plonge dans les pensées et les réflexions d'un excentrique épris de liberté, qui mène une vie quasi normale à partir de sa perchée. Calvino maîtrise à la perfection la mise en valeur de la nature, les arbres en particulier, dans ses écrits, et cela transparaît à chaque chapitre. Il nous offre un point de vue original sur les événements de l'histoire, en nous faisant vivre les aventures de Côme Laverse, tout en nous invitant à réfléchir sur les valeurs de la liberté et de l'égalité.
Le style d'écriture de Calvino est poétique et envoûtant, il nous fait voyager dans les pensées et les rêves de Côme Laverse. On sent que l'auteur a voulu rendre hommage au siècle des Lumières, en nous offrant un roman riche d'un humanisme fraternel.
J'ai été touché par les émotions et les actions des personnages, qui m'ont rappelé les moments de ma propre vie. Le livre est adapté à l'étude scolaire, mais je pense qu'il est aussi bon pour les jeunes comme pour les adultes. Il nous rappelle que, comme le baron, il est important de temps en temps de se donner des ailes et de prendre de la distance pour mieux voir les choses.
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Les villes invisibles
Italo Calvino
Présentation de Les villes invisibles
Dans « Les villes invisibles », Italo Calvino nous plonge dans un dialogue imaginaire entre Marco Polo et l’empereur Kublai Khan. Les villes sont comparées aux rêves, construites à partir de désirs et de peurs, mais dotées de règles absurdes et de perspectives trompeuses. Le Khan déclare ne pas avoir de désirs ni de peurs, mais Calvino souligne que cela ne suffit pas à maintenir debout les murs des villes. Ce livre est un poème d’amour aux villes et une réflexion profonde sur le langage, l’utopie et notre monde moderne.
Notre avis de Les villes invisibles
Chaque chapitre, court mais dense, est comme un petit joyau littéraire qui éclaire les thèmes de la ville, du langage, du rêve et du temps. La richesse des descriptions est telle qu'elle alimente l'imagination, on se surprend à visualiser ces cités imaginaires qui prennent vie sous nos yeux.
Le dialogue fictif entre Marco Polo et le Khan est un véritable moment de grâce, où les mots se mêlent à la musique de la langue pour nous emmener loin, très loin. Les chapitres portant le prénom d'une femme en emblème sont comme des respirations, des pauses salvatrices qui nous permettent de mieux apprécier les réflexions brillantes de Calvino sur le temps, l'avenir de nos cités et les façons qui nous sont données de nous y conduire.
Ce livre est indéniablement un ouvrage indispensable, une réflexion sur le monde qui a sa place dans une bibliothèque d'architecte. Il faut prendre le temps de le déguster, de s'imprégner de chaque mot, de chaque phrase, pour en apprécier toute la saveur. Les finalités des discours de Marco Polo au Khan sont particulièrement remarquables, "Inferno of living" est un passage qui m'a particulièrement marqué.
"Les villes invisibles" est un livre qui m'a transporté, qui m'a fait voyager, qui m'a fait réfléchir. Il est à la fois savoureux et instructif, un texte excellent qui est juste à temps pour l'école. Il est un de mes livres de référence pour l'inspiration de mes dessins. Je le recommande vivement à tous, c'est l'un des meilleurs livres d'Italo Calvino, ne ratez pas l'occasion de le découvrir.
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Le vicomte pourfendu
Italo Calvino
Présentation de Le vicomte pourfendu
Dans « Le vicomte pourfendu », Italo Calvino nous raconte l’histoire du vicomte Medardo di Terralba qui est fendu en deux lors d’une bataille contre les Turcs. La moitié droite est retrouvée, soignée et remise sur pied, mais se révèle être vile et cruelle. La moitié gauche, quant à elle, est bonne et vertueuse.
Ce curieux face-à-face entre ces deux moitiés du même homme entraîne une série de péripéties rocambolesques. Avec un humour décapant, Calvino explore la condition de l’homme contemporain et l’état d’incomplétude qui le caractérise.
« Le vicomte pourfendu » est le premier volet d’un cycle intitulé « Nos ancêtres » qui comprend également « Le baron perché » et « Le chevalier inexistant ». Ce livre est une exploration de l’humanité avec un regard critique et plein d’humour.
Notre avis de Le vicomte pourfendu
Le récit, bien que absurde, m'a transporté dans un univers onirique où les personnages évoluent avec une profondeur émotionnelle.
La symbolique du récit est subtile et riche, elle nous amène à réfléchir sur les thèmes de l'individualité et de la dualité de la nature humaine. Le personnage principal, le vicomte génois Médardo de Terralba, fendu en deux par un boulet de canon, incarne cette dualité. D'un côté, la moitié mauvaise qui seme le mal avec un certain plaisir, de l'autre, la moitié bonne qui cultive le bien mais finit par devenir également redoutable.
La jeune bergère Pamela, simple et pleine de bon sens, est le fil conducteur de l'histoire. C'est son amour pour les deux moitiés du vicomte qui donnera une fin à cette fable. Elle nous montre que le juste milieu d'un être entier est préférable à la seule partie bonne ou méchante qui le constitue.
L'auteur nous offre une réflexion sur la complexité de la nature humaine, sur la sagesse et la justice qui ne sont que dans ce qui est mis en pièces. Il nous montre que la jeunesse est aussi source d'un manque d'entièreté.
J'ai été très agréablement surpris par ce livre, un absurde intelligent, une imagination solide, un roman agréable à lire. Je le recommande vivement à tous les amoureux de la littérature.
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Pourquoi lire les classiques
Italo Calvino
Présentation de Pourquoi lire les classiques
« Pourquoi lire les classiques » est un ouvrage écrit par Italo Calvino qui invite le lecteur à découvrir ou redécouvrir les chefs-d’oeuvre de la littérature universelle. Selon Calvino, les classiques sont des livres qui « n’ont jamais fini de dire ce qu’ils ont à dire ». En explorant les œuvres de grands auteurs tels que Xénophon, Homère, Balzac, Dickens, Flaubert, Tolstoï, Queneau et Ponge, l’auteur montre à quel point ces œuvres sont intemporelles et ont encore beaucoup à nous apprendre sur nous-mêmes. Ce livre est maintenant réédité pour un nouveau public.
Notre avis de Pourquoi lire les classiques
Il débute son ouvrage par une définition éblouissante des classiques, qui m'a laissé une impression indélébile. Il y décrit les classiques comme des œuvres qui ne peuvent nous laisser indifférents et qui nous servent à nous définir par rapport à eux, éventuellement en opposition à eux.
Il poursuit en présentant une série d'articles publiés dans la presse italienne et de préfaces. Il parle d'écrivains tels qu'Homère, Queneau, Stevenson, Conrad, Pasternak, et d'autres encore. Chacun de ces textes est une merveille d'intelligence critique, dénué de pédantisme. Calvino nous présente avec clarté ses amis écrivains, et chaque texte nous donne un éclairage supplémentaire et, ce qui est le plus important, l'envie de (re)lire les œuvres.
"Pourquoi lire les classiques" est très compréhensible, et je ne peux que vous encourager à le lire. Il vous donnera envie de découvrir ou redécouvrir les œuvres qu'il présente, et vous permettra de comprendre l'âge de la chevalerie à un niveau plus réaliste. Ce livre est une présentation très belle et cohérente.
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Le mot de la fin
Italo Calvino est un écrivain et essayiste italien de renom qui est né à Cuba en 1923 et est mort en 1985. Il a grandi dans une famille antifasciste et laïque à San Remo, en Italie. Il a étudié à l’université, mais a dû interrompre ses études pour se joindre aux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette expérience de la guerre et de la violence a eu une grande influence sur son premier livre, « Le Sentier des nids d’araignées », publié en 1947.
Au début de sa carrière, Calvino était attiré par le réalisme littéraire de l’après-guerre italienne, mais il s’est ensuite tourné vers la littérature populaire et la fable. Il est devenu membre de l’OuLiPo, un groupe d’écrivains qui se consacraient à l’expérimentation littéraire. Il a également effectué un travail de collecte de contes populaires italiens, qui ont été publiés en français sous le titre « Contes populaires italiens ».
Au cours des années 50, Calvino a exploré le monde fantastique des contes populaires italiens dans sa trilogie « Nos ancêtres », qui comprend « Le Vicomte pourfendu », « Le Baron perché » et « Le Chevalier inexistant ». Il a également écrit « Marcovaldo », un roman qui traite de la réalité quotidienne. Plus tard, il a écrit « Le Château des destins croisés », « Les Villes invisibles » et « Si par une nuit d’hiver un voyageur », des œuvres qui appartiennent au système combinatoire des récits et des destins humains.
En plus de sa carrière littéraire, Calvino a également collaboré à divers scénarios de cinéma et à des albums pour enfants. Il est décédé d’une hémorragie cérébrale à l’âge de 62 ans. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains italiens de la période moderne, avec une production littéraire riche et variée qui inclut des récits réalistes, des fables et des œuvres expérimentales.