Quel est le meilleur livre de Zolaen 2024 ? Le top 5 des meilleurs livres d’Emile Zola

Émile Zola est un écrivain français du XIXème siècle connu pour ses romans naturalistes qui ont marqué l’histoire de la littérature. Ses œuvres, qui dépeignent la société française de son époque avec réalisme et sans concessions, ont eu un impact profond sur la littérature et la culture populaire. Si vous êtes à la recherche de livres captivants et pertinents, voici une sélection de ses meilleures œuvres. Germinal et Thérèse Raquin sont parmi les titres les plus célèbres de Zola, mais il a écrit de nombreux autres romans qui méritent également le détour.

Zola était un romancier français qui est considéré comme le chef de file du naturalisme. Né à Paris le 2 Avril 1840, il a laissé une son empreinte dans le monde littéraire et ses romans ont été adaptés à de nombreux films et émissions de télévision. Ses livres ont étés traduits dans le monde entier par ceux qui s’intéressent non seulement à ce qu’il a écrit, mais aussi à la portée de son influence sur la littérature elle-même. Zola brosse un tableau saisissant de la société française du Second Empire, soulignant sa dureté envers les ouvriers d’usine ainsi que ses nombreux succès. Dans sa recherche de la vérité et de la justice, il recueille des observations directes sur chaque sujet, tout en faisant preuve d’un sens aigu qui résonne dans tout ce qu’il fait. Grâce à ce monde fictif puissant créé par Zola, les lecteurs sont en mesure de se connecter avec ce qui s’est passé à travers l’histoire par les mots.

Que vous soyez amateur de littérature ou simplement curieux de découvrir les œuvres d’un des grands auteurs de la littérature française, cette liste vous aidera à trouver le livre parfait parmi les meilleurs de Zola.

Notre sélection n°1

Au bonheur des dames

Emile Zola

Présentation de Au bonheur des dames

Octave Mouret enflamme les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus sont empilés et éblouissants ; il vend tout ce que la femme peut acheter en 1883, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense mais ce bazar est désastreux pour les petits commerces voisins qui s’éteignent tandis que la spéculation immobilière se développe tout autour ainsi que les ouvriers qui connaissent l’enfer sur terre : Denise débarque de Valognes, démunie mais tenace.

La jeune fille et son puissant patron amoureux d’elle sont des symboles du modernisme, qui crée de nombreuses crises. Plus personne n’entrera dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola nous écrit si brillamment : le fourmillement de la vie !

Notre avis de Au bonheur des dames

Ce roman, le onzième volume des "Rougon-Macquart", est publié en 1883 et entraîne le lecteur dans l'univers des grands magasins qui ont vu le jour dans toute la France dans les années 1850.
Denise Baudu, frêle jeune blonde à la nature douce, quitte sa Manche natale avec ses deux frères dont elle s'occupe comme une mère. Elle arrive à Paris chez son oncle qui tient un magasin de tissus fortement concurrencé par "Au bonheur des Dames", situé en face et tenu par Octave Mouret. Après un certain temps passé à chercher du travail, Denise se retrouve finalement à travailler au Bonheur.
Le propriétaire veuf du magasin, Octave Mouret, flirte avec les clients et Madame Desroches joue le rôle de sa maîtresse titulaire. Denise est un jour licenciée sous un faux prétexte d'avoir refusé la demande de son supérieur. Mouret, qui a toujours eu de l'affection pour Denise, la réembauche. Petit à petit, Denise, pleinement satisfaite de son travail et montant en grade sans problème, se fait de nombreux ennemis, tous désireux de monter plus haut dans leur hiérarchie.

Denise devient la protectrice de ses frères et fait tout ce qu'elle peut pour qu'ils aient une place dans la société. Le dévouement sans faille de Denise est une source d'inspiration pour tous ceux qui la regardent, mais il conduit rapidement à la tragédie lorsque Le Bonheur s'étend aux dépens des petits magasins et des usines, ce qui les conduit à la pauvreté.

Un roman de 450 pages d'une beauté inoubliable de l'auteur naturaliste Zola. Les descriptions dans Le Bonheur des Dames, parfois un peu longue mais toujours très belle, font revivre tous les défis et les luttes auxquels sont confrontés les gens vivant à cette époque. La lutte pour la vie, la folie de la mode et le désir irrésistible d'acheter sont évidents dans Le Bonheur des Dames. Ce roman naturaliste n'hésite pas à explorer des thèmes comme le progrès qui ruine les petits ou le paternalisme entre patrons et employés ; mais il met aussi en valeur la beauté avec ses longues descriptions sur les vêtements des femmes. Ce roman peut être lu de manière indépendante, mais les lecteurs comprendront mieux s'ils ont déjà été initiés à l'histoire des Rougon-Macquart.

Au bonheur des dames est une fresque qui dépeint l'essor des grandes entreprises en France sous le Second Empire, ainsi que l'évolution de la société et l'adoption de la publicité. Publié en 1883 par Emile Zola, Au Bonheur Des Dames a connu un succès indéniable en décrivant ces changements majeurs qui se produisent à cette époque.

Une œuvre majeur, à lire absolument.

Notre sélection n°2

Germinal

Emile Zola

Présentation de Germinal

À Montsou, les dix mille mineurs gémissent sous une exploitation toujours plus grande. Parmi eux, Étienne Lantier voudrait voir triompher ses idéaux socialistes et il le fait en tant que leader des revendications ouvrières lorsqu’elles commencent leur grève avec lui à sa tête pour la guider dans toutes les directions. Peu de temps après, l’usine manque de pain, ce qui incite les gens à vouloir plus qu’une simple réforme et cette rébellion s’intensifie.

Germinal est le roman épique de la révolte et du peuple. Comme l’écrivait Jules Lemaître en 1885 : « M. Zola a magnifiquement rendu ce qu’il y a de fatal, d’aveugle, d’impersonnel, d’irrésistible dans un drame comme celui-ci – la contagion des colères rassemblées ; l’âme collective des foules violentes et facilement furieuses. »

Notre avis de Germinal

"Germinal" se déroule dans une ville minière où les ouvriers sont poussés à leurs limites. Le roman est divisé en deux séquences, construite autour de deux longues et tragiques séquences : la grève, puis une tentative de sauvetage des mineurs bloqués après l'inondation d'une mine. Zola s'attarde sur les ouvriers mais s'intéresse aussi à la classe bourgeoise constituée par la direction de la compagnie minière et le couple de rentiers qui adore sa fille unique Catherine Maheu dont Lantier est amoureux.

Étienne Lantier n'est qu'un mineur parmi dix mille autres, mais il veut changer le monde pour eux. Lorsqu'une grève éclate dans le district minier de Montsou et qu'Étienne en devient le leader, ses idéaux socialistes sont mis en pratique et il se rallie aux revendications des travailleurs.

La rivalité entre Lantier et Chaval s'intensifie lorsqu'ils se disputent la fille Maheu. En conséquence, Zola montre dans son roman social de référence, comment leur ambition de devenir plus puissants dans la société les conduit à se surpasser les uns les autres avec les demandes des grévistes pour des salaires plus élevés de la part de ceux qui profitent le plus de l'exploitation du charbon. Les conditions de travail sont terribles : la chaleur, l'humidité et le grisou peuvent être extrêmement dangereux, mais les mineurs continuent à travailler 300 jours par an sans faire attention ni prendre de précautions, tant que cela signifie que tous les membres de la famille peuvent manger au moins une fois par jour.

Avec un regard romanesque, Émile Zola a su capter la dignité et la misère des ouvriers dans son livre. Avec plus d'empathie que dans d'autres romans, il décrit la difficulté pour eux d'achever leurs quinzaines, tous les espoirs étant tournés vers les enfants qui descendent tôt dans les mines afin qu'ils puissent gagner suffisamment d'argent pour eux.
Ce livre donne à réfléchir pour de nombreuses raisons. Il montre que les conditions de travail d'il y a un siècle ne sont pas si différentes de celles d'aujourd'hui ; dans les deux cas, les travailleurs peuvent être facilement sacrifiés pour satisfaire les désirs des actionnaires et l'argent l'emporte toujours sur les personnes.

L'un des meilleurs romans de Zola montre un monde où le dialogue social n'existe pas. Dans sa description d'une grève, les deux parties n'ont aucune intention de faire des compromis et veulent seulement que leur demande initiale soit satisfaite. Cela le pousse à prévoir que des formes d'action radicales, comme le sabotage ou les attentats, seront utilisées dans les événements futurs, car la société se détache de plus en plus les uns des autres.

Un roman incontournable.

Notre sélection n°3

L'assommoir

Emile Zola

Présentation de L'assommoir

L’Assommoir est un bar de la rue Poissonnière à Paris où va se dérouler la tragédie de Gervaise en 1870. Abandonnée par son mari, elle est seule pour élever ses 2 enfants. Elle épouse ensuite un zingueur, Coupeau, qui tombe de son toit. Ils s’enfoncent ensuite dans la misère puis dans l’alcool jusqu’à ce qu’il devienne pour eux une addiction.

Le septième roman de la série de Zola, Rougon-Macquart, a eu un impact énorme et un retentissement inédit.

Notre avis de L'assommoir

Gervaise Macquart et Auguste Lantier ont deux enfants, Claude 8 ans et Etienne 4 ans. Ils vivent dans une chambre miteuse du boulevard de la Chapelle à Paris sous le Second Empire, en mai 1850. Un soir, Lantier ne rentre pas à leur chambre. Il revient à l'aube, prend ses affaires et abandonne ses deux enfants à Gervaise.

Gervaise, qui a été battue par son ancien partenaire Lantier et maltraitée pendant des années, retrouve enfin le bonheur avec Coupeau, un zingueur. Mais l'alcool et les amis sur la route deviennent rapidement le lot quotidien de Coupeau, avec pour quartier général l'Assommoir du Père Colombe. Puis Lantier réapparait.

Dans le roman de Zola, le lecteur fait connaissance avec une pléthore de métiers qui étaient courants à Paris à cette époque. Il y a les zingueurs des toits qui martèlent les tôles avec leurs lourds maillets ; les blanchisseuses qui nettoient les vêtements et essorent les chiffons mouillés jusqu'à ce qu'ils soient secs comme de l'os sous leurs doigts ; les forgerons qui façonnent le métal à l'aide d'enclumes et de marteaux, travaillant même parfois de longues heures à la lumière de bougies lorsque l'électricité n'existe pas encore. Zola nous emmène en voyage dans les rues de Paris pour montrer ce qu'était la vie quotidienne à cette époque.

Ce roman, l'Assommoir, est un véritable roman noir et il fut le premier best-seller du XIXe siècle. Il a fait scandale avec sa prose lugubre sur un Paris ignoré, rempli de marginaux qui tentent de survivre dans ce monde où l'alcool est omniprésent. L'alcool s'est emparé de la vie de Coupeau et de Gervaise qui rêvait de bonheur.

L'assommoir est plus qu'un roman, c'est le tableau de la descente aux enfers de Gervaise. L'écriture et les dialogues sont si bien exécutés que l'on ne peut s'empêcher de ressentir sa douleur à mesure qu'elle s'enfonce dans le trou de l'alcoolisme. Certains diront qu'elle a péché parce qu'elle a aimé un autre homme au lieu de son mari Lantier ; d'autres diront que tous ces événements sont malheureux afin d'éviter d'affronter des vérités désagréables sur la vie avec leurs propres fautes et responsabilités, mais on ne peut pas rester insensible à l'Assommoir parce que l'adversité a toujours ses répercussions.

Un roman majeur.

Notre sélection n°4

Le Ventre de Paris

Emile Zola

Présentation de Le Ventre de Paris

Le ventre de Paris, ce sont les Halles.

Notre avis de Le Ventre de Paris

Le roman de Zola, le troisième tome des Rougon-Macquart, est comme un buffet. Le ventre de Paris, ce sont les Halles, que nous pouvons comparer à Rungis de notre époque.

La façon dont Zola décrit les Halles comme une bête monstrueuse qui s'agite avec des légumes et de la viande est si vivante qu'on a l'impression d'être un observateur, et pas seulement quelqu'un qui lit quelque chose. Les odeurs suffisent à vous mettre l'eau à la bouche, mais elles sont aussi dégoûtantes à certains égards, car l'auteur décrit avec une telle intensité l'aspect de chaque ingrédient vu de l'autre côté de la pièce - presque trop de détails pour qu'un lecteur puisse s'en délecter sans se sentir mal à l'aise. La description des sens dans le roman de Zola est saisissante. Il se délecte d'une confusion de désirs sexuels et gourmands, comme s'il s'enivrait de toutes les expériences sensorielles de ses personnages.

Le livre est centré sur un bagnard évadé, Florent. Cet homme a un sentiment de révolte et de raideur excessive qui vient du fait qu'il est pris entre deux femmes fortes : la belle Lisa, qui n'est pas seulement belle mais aussi habile avec son métier de boucher charcutier; et l'autre femme, une normande que certains qualifient d'encore plus séduisante - connue pour son dur labeur de poissonnière. Ces deux-là apportent une stabilité bien nécessaire à cette époque où les hommes complotent contre Napoléon III autour de leurs longues conversations du soir. La fin de ce roman est palpitante. Le lecteur le pressent dès la première phrase, Florent semblant être englouti par le ventre de la société sur les marchés parisiens.

Zola est enchanté par la grande ville. Il y a tant de gens différents, qui vivent tous leur vie et contribuent à l'économie florissante de Paris qu'il est difficile de ne pas être attiré par sa beauté. Véritable maître de l'écriture, Zola est capable de vous transporter dès ses premières lignes avec des descriptions si vivantes qu'elles pourraient aussi bien bouger sous vos yeux. Les Halles à l'aube s'éveillent lentement à la vie ; les odeurs, les couleurs et les sons tourbillonnent autour de nous d'une manière presque écrasante, mais juste assez pour que toute cette beauté ne soit pas accablante ou étouffante. Des descriptions parfaites de Paris la nuit : ses lumières comme des étoiles brillent dans un ciel sombre plein d'ombres tandis que les rivalités font rage derrière des portes fermées, ce qui ne fait qu'ajouter de la profondeur à la langue de Zola qui tisse chaque aspect sans effort. Il ne rend pas les choses faciles pour autant : vous ne saurez jamais si un personnage est vraiment bon ou mauvais, car il leur laisse toujours deux longueurs d’avance.
Ce roman raconte l'histoire de la société de ce second empire, où le mensonge et la tromperie font partie du quotidien. La trahison engendre la peur dans la vie des gens, tout comme l'amour lorsqu'on abandonne tout pour une autre personne. Les couleurs varient de jolies à des couleurs plus ternes et même à des couleurs vraiment sombres où chaque individu ne pense qu'à lui-même sans aucun égard ni intérêt pour les autres. Cependant, on pourrait dire beaucoup de choses sur ce livre, mais le plus simple serait de l'ouvrir et de fermer les yeux pour ne plus jamais les rouvrir, car je vous assure qu'ils ne voudront plus se fermer une fois la lecture commencée !

Un grand roman.

Notre sélection n°5

Therese raquin

Emile Zola

Présentation de Therese raquin

Thérèse a été élevée par sa tante pour épouser son cousin, un homme à la personnalité désagréable. Mais au bout d’un certain temps, elle ne supporte plus cette vie d’isolement et l’étrange sentiment que quelque chose cloche dans la mercerie de Mme Raquin au Pont-Neuf. Ce n’est que lorsque Thérèse rencontre Laurent – un peintre raté qui devient son amant – que tous ces désirs sexuels refoulés prennent vie d’une manière nouvelle ! Ensemble, ils ont décidé qu’il serait préférable de tuer le mari en le noyant.

Notre avis de Therese raquin

Le roman sombre et sensuel Thérèse Raquin d'Émile Zola est une histoire d'amour non partagé qui tourne au meurtre. L'histoire suit Thérèse qui tombe amoureuse de Laurent après avoir été élevée chez sa tante avec la promesse qu'elle se marierait avec son cousin qu'elle n'apprécie point. Les deux amants décident de noyer ce mari parce qu'il était d'humeur maladive, ce qui les empêchait d'être heureux ensemble.
Afin de vivre leur amour librement, deux personnes n'hésitent pas à commettre un acte ignoble. Mais cet acte provoque chez eux un fort sentiment de remords et de culpabilité qui, au fil du temps, fait de leur vie une descente aux enfers.

J'imaginais une longue et interminable description de l'histoire humaine et des sentiments dans toute leur violence. Je n'avais pas compris que ce serait beau, discret, avec des contradictions tout au long du roman. Le livre raconte une histoire - nos histoires. Nous nous retrouvons à soutenir différents côtés à chaque fois, mais aussi à détester certaines parties de chaque personnage.

Le roman de Zola est une sombre saga d'amour, d'infidélité et de meurtre racontée dans son style caractéristique. Il écrit de façon très vivante sur les sentiments de ses personnages sans jamais se relâcher ou devenir détaché comme le font certains auteurs. Zola traite tous les sujets avec tant de détails que le lecteur a l'impression de vivre la vie de ces personnes plutôt que de lire des mots sur le papier. En lisant Thérèse Raquin d'Émile Zola, je trouve que c'est l'une des plus belles œuvres qu'il ait écrites. On a l'impression que le naturalisme est ici poussé à ses limites avec un crime longuement et soigneusement étudié.

Un roman noir, délicat, délicieux, incontournable.

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