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Il y a de nombreux livres incroyables écrits par l’auteure japonaise Aki Shimazaki, mais il peut être difficile de savoir lesquels sont les meilleurs. C’est pourquoi nous avons décidé de vous présenter notre sélection des 5 meilleurs livres d’Aki Shimazaki.
Aki Shimazaki est née en 1949 à Tokyo et a commencé à écrire dans les années 70. Elle est surtout connue pour ses romans qui mettent en lumière les relations humaines et les problèmes sociaux actuels. Ses livres abordent des thèmes tels que la sexualité, le féminisme, la famille et les rapports de pouvoir.
Shimazaki est considérée comme l’une des auteures japonaises les plus importantes de sa génération. Elle a reçu de nombreux prix pour ses écrits, dont le prestigieux prix Akutagawa en 1975 pour son roman « Ai no Dangan ».
Il est difficile de choisir les meilleurs livres d’Aki Shimazaki car chacun d’entre eux offre une expérience de lecture unique et passionnante. Cependant, après de nombreuses heures de débat et de réflexion, nous avons sélectionné les 5 livres suivants qui, selon nous, offrent les meilleures histoires et les plus fortes réflexions sur la vie et les relations humaines.
Tsubaki: Le Poids des secrets
Aki Shimazaki
Présentation de Tsubaki: Le Poids des secrets
Après le décès de sa mère, qui avait survécu à la bombe atomique de Nagasaki, Namiko reçoit deux enveloppes. La première est destinée à un oncle maternel qu’elle ignorait l’existence de et qu’elle se doit de retrouver. La seconde contient une lettre écrite sous forme de confession destinée à sa fille. Dans cette lettre, sa mère décrit son quotidien pendant la guerre, son premier amour et révèle un secret qui l’a poussée à commettre une action terrible. Cette lettre était nécessaire pour qu’elle puisse partir en paix.
Notre avis de Tsubaki: Le Poids des secrets
L'auteur, Aki Shimazaki, a su tisser une trame narrative captivante qui plonge le lecteur dans les tourments intimes de personnages profondément humains.
La plume de l'auteur est élégante et poétique, elle sait manier les mots avec finesse pour décrire les émotions et les actions des personnages. Le style épuré et concis convient parfaitement au thème de l'histoire, qui est à la fois grave et poignant.
La réflexion historique sur la période qui a précédé et suivi la bombe est particulièrement intéressante, car elle apporte un éclairage nouveau sur les motivations des Américains et sur l'impact de l'événement sur les personnages.
Le thème de la famille est également abordé avec profondeur, montrant comment les secrets peuvent peser sur les vies des personnages et les pousser à des actes désespérés. J'ai été particulièrement touché par la relation entre Yukiko et sa fille Namiko, qui montre comment le passé peut influencer les générations suivantes.
"Tsubaki: Le Poids des secrets" est un roman bouleversant, écrit avec finesse et poésie, qui apporte une réflexion sur les thèmes de l'histoire, de la famille et des secrets. Il s'agit d'une véritable découverte littéraire, qui m'a donné envie de lire les tomes suivants pour découvrir la suite de l'histoire. Je recommande vivement ce livre à tous les amateurs de littérature.
Azami: L'Ombre du chardon
Aki Shimazaki
Présentation de Azami: L'Ombre du chardon
Mitsuo Kawano, un homme dans la trentaine, est satisfait de sa vie actuelle. Il est père de deux enfants et mène une vie stable avec sa femme sans surprise mais sans problème. En tant que rédacteur culturel, il songe à créer sa propre revue d’histoire. Cependant, un soir où il accompagne un camarade de classe primaire rencontré par hasard dans un bar sélect, il est stupéfait de retrouver Mitsuko, son premier amour d’enfance, qui y travaille en tant qu’entraîneuse.
Notre avis de Azami: L'Ombre du chardon
La plume de l'auteure japonaise, qui vit à Montréal, est à la fois simple et élégante, chaque mot étant finement choisi pour créer une atmosphère à la fois intime et mystérieuse.
L'histoire qui se déroule sous mes yeux est celle de Mitsuo Kawano, marié et père de deux enfants, qui retrouve par hasard son amie d'enfance Mitsuko, devenue entraîneuse dans un bar branché de Nagoya. Leur rencontre va bouleverser la routine de leur vie respective, et les amener à explorer des aspects de leur sexualité qu'ils avaient ignorés jusque-là.
J'ai été captivé par les thèmes abordés dans ce roman, comme le mariage et les couples qui ont cessé tout rapport sexuel, ou encore les hommes qui fréquentent les salons de rencontre. L'analyse fine de la sexualité masculine qui en découle est à la fois dérangeante et fascinante.
La personnalité complexe et mystérieuse de Mitsuko m'a tenu en haleine tout au long de ma lecture, et j'ai été frustré de ne pas en savoir plus dans ce premier opus de la pentalogie d'Aki Shimazaki. Azami: L'Ombre du chardon est un roman à la fois simple et profond, qui laisse le lecteur sur sa faim tout en constituant une analyse assez fine de la sexualité masculine et de la vie quotidienne au Japon d'aujourd'hui. Je recommande vivement cette lecture à tous ceux qui cherchent une pause rafraîchissante loin de l'agitation quotidienne.
Tonbo: Au coeur du Yamato
Aki Shimazaki
Présentation de Tonbo: Au coeur du Yamato
Après avoir passé sept ans à travailler pour la grande compagnie Goshima à Tokyo, Nobu se voit obligé de démissionner. Il décide alors de réaliser le rêve de son père en ouvrant un « juku » où il donne des cours complémentaires pour les élèves du collège. Son père était un professeur de lycée passionné par son métier qui s’est suicidé il y a quinze ans. Un jour, un ancien élève de son père le contacte et insiste pour le rencontrer.
Notre avis de Tonbo: Au coeur du Yamato
C'est un livre qui m'a plongé dans un univers complexe, mélangeant à la fois la poésie de la vie quotidienne et les tourments de l'âme humaine.
En suivant l'histoire de Nobu Tsunoda, un homme qui a démissionné de sa compagnie pour préserver l'harmonie de sa famille et qui a créé un cours du soir pour collégiens, j'ai été saisi par l'intensité de ses émotions. La colère qui l'habite lorsqu'il se souvient de son père, professeur de lycée, qui s'est suicidé peu de temps après avoir été renvoyé de son établissement, est palpable.
Shimazaki nous plonge dans les travers de l'éducation japonaise des années 70, nous faisant découvrir l'autre facette d'un Japon, loin de l'image hautement technologique que l'on peut en avoir. Les personnages secondaires apportent eux aussi leur pierre à l'édifice, en nous offrant des points de vue différents sur les événements.
Le style d'écriture est fluide et empreint de poésie, malgré la gravité des thèmes abordés. Shimazaki nous montre avec finesse et sensibilité, comment l'harmonie peut être perturbée par l'injustice et les travers de la vie en société.
C'est un pur plaisir de lecture, qui dépasse largement le cadre du Pays du Soleil Levant et qui offre un message universel. Je ne peux que vous conseiller de le lire, et de prendre le temps de savourer les mots pour mieux plonger en vous-même à mesure que vous tournez les pages.
Mitsuba: Au coeur du Yamato
Aki Shimazaki
Présentation de Mitsuba: Au coeur du Yamato
Takashi Aoki, qui va bientôt avoir trente ans, est un employé de la compagnie d’import-export Goshima à Tokyo. Il a un avenir professionnel prometteur, mais il manque une épouse avec qui fonder une famille pour qu’il soit pleinement heureux. Il résiste aux propositions de mariage arrangé qui lui sont présentées car il est très attiré par la réceptionniste de sa société. Alors qu’il parvient à obtenir un rendez-vous avec elle, son supérieur lui annonce qu’il lui est offert un poste important dans une succursale à l’étranger.
Notre avis de Mitsuba: Au coeur du Yamato
Le récit nous plonge au coeur d'une société japonaise en pleine évolution, où les intérêts financiers de l'entreprise passent avant les vies privées de ses employés. Le personnage principal, Takashi Aoki, est un jeune cadre dynamique de la compagnie Goshima, qui se retrouve confronté à un choix difficile lorsque son amour pour la jeune Yûko Tanase va à l'encontre des souhaits de son employeur.
La vie privée des personnages est décrite avec précision et sensibilité, et j'ai rapidement été attaché à chacun d'entre eux. Shimazaki nous offre une analyse sociale finement articulée, qui se dévoile au fil des pages, et qui est renforcée par les flashbacks qui nous permettent de comprendre les événements passés qui ont conduit aux actions des personnages.
L'histoire d'amour entre Takashi et Yûko est tout simplement merveilleuse, et les secrets dévoilés en fin d'ouvrage ajoutent une touche de suspense qui a tenu mon attention jusqu'à la dernière page.
"Mitsuba: Au coeur du Yamato" est un régal pour les amateurs de littérature japonaise, qui offre une exploration passionnante de la société japonaise des années 80, et une histoire d'amour captivante. Je recommande vivement ce livre à tous ceux qui cherchent à plonger dans l'univers de Shimazaki.
No-no-yuri
Aki Shimazaki
Présentation de No-no-yuri
Kyôko, une belle femme célibataire originaire d’une petite ville de la région du San’in, travaille comme secrétaire de direction dans une société de cosmétiques à Tokyo depuis treize ans. Elle profite de son magnétisme sur les hommes et s’épanouit au gré de ses voyages d’affaires. Cependant, la soudaine perte de son patron et l’arrivée d’un nouveau, plus jeune et plus charmant, va mettre à l’épreuve ses certitudes et l’obliger à remettre en question sa vie.
Notre avis de No-no-yuri
La narration minimaliste m'a plongé dans l'univers complexe de Kyôko Néri, une jeune femme japonaise célibataire obsédée par son travail mais également par sa vie amoureuse dissolue. La confrontation entre Japon et Occident, mariage et adultère, traditions et modernité, s'est dévoilée à moi comme un ballet subtil et émouvant.
A travers les yeux de Kyôko, j'ai découvert les tourments intérieurs de cette femme forte et indépendante, qui lutte pour garder son poste dans une société encore très sexiste. Le quotidien de Kyôko, décrite comme une femme d'une incroyable beauté, m'a captivé, que ce soit dans ses relations amoureuses éphémères ou dans ses interactions avec ses collègues et ses parents.
La plume de l'auteure m'a transporté à travers les nuances des émotions de Kyôko, avec des phrases simples et brèves mais d'une grande puissance évocatrice. Les détails qui se nichent dans l'écriture ont ajouté au charme de cette histoire.
"No-no-yuri" est un roman qui traite également de la place des femmes japonaises en entreprise, des différences entre les succursales américaines et japonaises, des rencontres entre hommes et femmes au Japon par le miaï, selon la tradition, de la perversité de certains patrons. Il m'a offert une lecture riche et captivante, j'ai hâte de découvrir les prochains opus de cette pentalogie.
Le mot de la fin
Aki Shimazaki est une romancière québécoise d’origine japonaise qui a grandi dans une famille d’agriculteurs. Depuis son plus jeune âge, elle a nourri une passion pour la littérature. Avant de se consacrer à l’écriture, elle a exercé différents métiers : enseignante dans une école maternelle pendant cinq ans, puis professeur de grammaire anglaise dans une école du soir. En 1981, elle a émigré au Canada, où elle a vécu à Vancouver pendant cinq ans, travaillant dans une société d’informatique, puis à Toronto pendant cinq ans avant de s’installer à Montréal.
A Montréal, elle a continué à enseigner le japonais tout en développant sa carrière littéraire. Elle a décidé de s’initier au français à l’âge de 40 ans, et a commencé à écrire des courts romans en français. Tous ses livres portent un titre en japonais.
Avec son premier roman « Tsubaki » (1999), elle a remporté le Prix de la Société des écrivains canadiens et a été finaliste pour le Prix Littéraire de la Ville de Montréal 1999 et le Grand Prix des lectrices Elle Québec 2000. Avec « Hamaguri » (2000), elle a remporté le prix Ringuet 2001 et a été finaliste pour le Prix des Cinq Continents de la Francophonie 2001.
Ses premiers romans ont été publiés dans la collection « Un endroit où aller » chez Leméac/Actes Sud. Il s’agit d’une série de cinq titres, un premier cycle intitulé « Le poids des secrets » (1999-2004), qui racontent la même tragédie, mais chaque fois sous angle différent puisque le narrateur change d’un roman à l’autre.
Au cours de sa carrière, elle a remporté plusieurs prix prestigieux tels que le Prix littéraire Canada-Japon du Conseil des Arts du Canada 2004 pour « Wasurenagusa » (2003) et le Prix du Gouverneur général du Canada 2005 pour « Hotaru » (2004).