les 2 meilleurs livres de Knut Hamsun

Quel est le meilleur livre de Knut Hamsun en 2024 ? Découvrez nos 2 sélections

Sommaire

Knut Hamsun est un écrivain norvégien qui a marqué l’histoire littéraire de son pays avec ses romans profonds et poétiques. Il a remporté le prix Nobel de littérature en 1920 pour « La Faim », un roman qui a su captiver les lecteurs avec son récit sur un homme qui lutte contre la faim et la solitude dans les rues de Christiania (maintenant Oslo). Cependant, il y a d’autres livres de Hamsun qui méritent également d’être lus et appréciés.

Il est difficile de choisir le meilleur livre de Hamsun car chacun d’entre eux offre une expérience de lecture unique et marquante. Il y a « Pan », un roman sur un chasseur qui est poursuivi par une jeune fille androgyne et qui finit par devenir son esclave d’amour. Il y a également « Les Champs de Blé », un roman sur un fermier qui lutte pour maintenir sa ferme et sa dignité face à la modernité et à l’industrialisation.

En fin de compte, le meilleur livre de Hamsun dépend des préférences de chacun. Certains préfèreront les histoires plus sombres et profondes comme « La Faim » tandis que d’autres préfèreront les histoires plus légères et romantiques comme « Pan ». Cependant, il est certain que chacun de ces livres offrira une expérience de lecture riche et mémorable.

Voici les livres sélectionnés: « La Faim » et « Pan » sont les deux livres de Hamsun que nous recommandons vivement de lire. Les deux romans offrent des histoires captivantes et des personnages complexes qui resteront dans l’esprit des lecteurs longtemps après la fin de la lecture.

Notre sélection n°1

La Faim

Knut Hamsun

Présentation de La Faim

La faim était le seul point qui me mettait mal à l’aise malgré mon dégoût pour la nourriture. Je ressentais un appétit croissant et irrésistible qui me rongeait impitoyablement la poitrine. C’était un travail silencieux et étrange qui se faisait en moi.

Notre avis de La Faim

L'auteur a su capturer avec finesse les méandres de l'âme humaine, dépeignant avec une acuité remarquable la descente aux enfers de son personnage principal, qui trouve pourtant un écho de résurrection à chaque fois qu'il parvient à obtenir les quelques couronnes qui lui permettront de subsister.

Mais le roman de Knut Hamsun est bien plus qu'un simple récit de misère. Il s'agit également d'un plaidoyer contre la cruauté de la police et d'une réflexion sur l'urgence permanente de chercher une nourriture pour subsister. L'écriture est à la fois poignante et poétique, et le style de l'auteur se révèle d'une grande modernité malgré les années écoulées depuis sa publication.

J'ai été particulièrement touché par la façon dont l'auteur décrit les effets délétères et à la fois énergisants de la faim sur un organisme humain. On peut presque ressentir la moindre altération subie dans le corps du personnage principal, qui passe d'un état de gloire lorsqu'il croit pouvoir placer un article de journal qui lui rapportera les piécettes nécessaires pour se nourrir, à un état de souffrance lorsque ses espoirs s'effondrent. La faim éclaircit d'abord les idées et donne une sensation de légèreté au corps, avant de s'introduire le délire accompagné des mensonges qui amusent, pour finalement arriver à la fatigue vidant la tête.

Ce livre possède un intérêt anthropologique en tant que description d'un état physiologique et psychologique. On peut penser que l'auteur s'est inspiré de sa propre expérience de la misère et de la faim pour écrire ce roman, ce qui lui confère une résonance particulièrement forte.

"La Faim" est un grand roman qui n'a pas pris une ride et qui reste d'une grande actualité. Il est à la fois fascinant et dérangeant, et je ne peux que le recommander à tous ceux qui souhaitent découvrir une écriture poignante et un sujet brûlant d'actualité.

Notre sélection n°2

Pan

Knut Hamsun

Présentation de Pan

« Pan » est le deuxième livre incontestable de Knut Hamsun après « La Faim ». Il raconte l’histoire de Glahn, un chasseur et fils de la forêt qui vit en ermite dans une hutte avec son chien pour seul compagnon. Il est poursuivi par une jeune fille androgyne nommée Edvarda qui ne cesse de le pourchasser jusqu’à ce qu’il devienne son esclave d’amour à perpétuité.
Dans la lumière de l’été du Nordland, l’ombre d’Edvarda plane sur la vie de Glahn, l’orgueilleux qui devient pantin. Il finit par prendre à son tour une esclave d’amour, Eva, la servante, qui est éperdue de tendresse pour lui.

Notre avis de Pan

La plume de Hamsun est à la fois poétique et sauvage, elle dépeint avec finesse les sentiments et les pensées de son personnage principal, qui, malgré son isolement, est capable de ressentir des émotions profondes.

La solitude, l'amour de la nature, le désir et les passions humaines sont les thèmes principaux abordés dans ce roman. Hamsun nous offre un regard unique sur la nature humaine, à travers les yeux de Glahn, un être tourmenté par ses propres émotions et ses propres désirs. L'arrivée de la jeune et capricieuse Edvarda dans sa vie va bouleverser son existence paisible, entraînant des tensions et des conflits qui mettent en lumière les facettes les plus sombres de l'âme humaine.

Le style d'écriture de Hamsun est à la fois lyrique et brut, il sait alterner les moments de calme et de tempête, les moments de contemplation et d'action. Les descriptions de la nature sont magnifiques, elles font ressentir toute la puissance et la majesté de cette dernière.

"Pan" est un roman passionnant, qui offre une lecture agréable et riche en émotions. Hamsun a su créer un univers unique et fascinant, peuplé de personnages complexes et attachants, qui plaira à tous les amateurs de littérature.

Le mot de la fin​

Knut Hamsun, de son vrai nom Knut Pedersen, est un écrivain norvégien qui a marqué l’histoire littéraire de son pays avec ses œuvres originales et profondes. Il a vécu une enfance difficile, confié à un oncle piétiste et sévère dès l’âge de neuf ans. Il a passé beaucoup de temps à vagabonder dans les forêts, une expérience qu’il a décrite plus tard dans sa nouvelle « Le Fantôme », publiée en 1918.

À dix-sept ans, il a été placé comme apprenti chez un cordonnier de Bodö, où il a commencé à étudier la littérature en autodidacte et à écrire. Il a ensuite multiplié les voyages et les emplois, passant par les États-Unis et la France, tout en continuant à écrire. En 1888, il a publié anonymement « La Faim », un récit semi-autobiographique d’une grande finesse psychologique, qui a connu un immense succès lorsqu’il a été publié sous forme de livre en 1890.

Il a ensuite publié de nombreux romans tels que « Mystères », « Pan » et « Victoria », qui lui ont apporté la gloire. Son roman « L’Éveil de la glèbe » lui a valu le Prix Nobel de littérature en 1920. Il a épousé Bergliot Bech en 1896, dont il a eu une fille, avant de divorcer en 1906. Il s’est remarié en 1909 avec l’actrice Marie Andersen, qui est restée sa compagne jusqu’à la fin de sa vie.

Au fil des ans, sa critique de la société moderne est devenue de plus en plus aigrie, et il a fini par adhérer aux thèses hitlériennes et à soutenir le gouvernement pro-nazi de Quisling pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a appelé publiquement ses compatriotes à se battre pour Berlin, a rencontré Adolf Hitler et a donné sa médaille du Prix Nobel à Joseph Goebbels, le chef des services de propagande nazie. Il a été interné en 1945 et son procès a été continuellement repoussé. Il a finalement été condamné en 1948 à verser une amende de 325 000 couronnes norvégiennes, sur le compte de la sénilité.

Partager cet article
Laisser un commentaire